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En Europe, les ministres français font figure de privilégiés

LE MONDE | 24.02.05 | 14h23

En Allemagne, les seuls responsables politiques fédéraux qui bénéficient d'un appartement de fonction sont le président de la République, le chancelier et le président du Bundestag. Les avantages de fonction sont plus élevés qu'en France - Gerhard Schröder a un appartement officiel au sommet de la chancellerie à Berlin mais rentre souvent pour la nuit, en hélicoptère, rejoindre sa famille à Hanovre -, mais ces avantages sont plus contrôlés. La semaine dernière, plusieurs députés ont dû rendre des comptes précis sur leurs salaires en vertu de la loi qui réglemente les rémunérations perçues dans le cadre d'une activité extérieure à la fonction.

Au Royaume-Uni, sept membres du gouvernement bénéficient d'un appartement de fonction, à commencer par Tony Blair et Gordon Brown, qui résident au-dessus de leurs bureaux de Downing Street. Certains ministres préfèrent résider dans leur appartement familial mais aucun ne bénéficie d'une indemnité de logement à ce titre.

En Italie, les ministres n'ont ni appartement de fonction ni indemnité. Seuls le président de la République, le président du conseil, le président du Sénat et le président de la Chambre des députés bénéficient d'un logement de fonction. Silvio Berlusconi, le chef du gouvernement, n'utilise pas le sien au palazzo Chigri, siège du gouvernement, mais loue le palazzo Grazioli, un hôtel particulier à Rome.

En Espagne, tous les ministres paient leur logement de leur poche. Mais certains ministères, comme celui de la défense, disposent de logement d'appoint en cas de crise.

En Suède, les ministres ne bénéficient ni de logement de fonction ni d'indemnité pour ce genre de frais. En revanche, les huit ministres qui sont domiciliés dans une région du royaume ont droit à 8 400 couronnes (924 euros, inclus dans le revenu imposable des intéressés) pour le logement qu'ils occupent quand ils viennent à Stockholm.

De nos correspondants

 ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 25.02.05

Le Monde.fr : En Europe, les ministres français font figure de privilégiés


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Les Gaymard sont assujettis à l'ISF, selon Libération

PARIS, 24 fév 2005 (AFP)

Le couple Gaymard possêde deux maisons en province et trois appartements, dont celui du boulevard Saint-Michel à Paris, et, à ce titre, a payé 2.160 euros d'impôt de solidarité sur la Fortuneen 2004, révêle Libération dans son édition à paraître vendredi.

Bercy a confirmé jeudi soir l'ensemble des propriétés évoquées par le quotidien, et le fait que le ministre de l'Economie et son épouse Clara sont bien assujettis à l'ISF, dont le plancher était en 2004 de 720.000 euros.

Ils ont versé à ce titre 2.106 euros et non 2.160 euros, a précisé le ministêre.

Ainsi, outre l'appartement de 200 m2 du boulevard Saint-Michel, loué 2.300 euros par mois et d'une valeur estimée par le quotidien entre 1 et 1,2 million d'euros, les Gaymard ont deux maisons.

La premiêre est située au Villaret, en Savoie, que des agents immobiliers locaux évaluent "entre 300.000 et 400.000 euros", et la seconde en Bretagne à Trégunc (Finistêre): acquise "sans doute en 2003 autour de 200.000 euros", elle en vaudrait environ 300.000 aujourd'hui, selon le journal.

M. Gaymard possêde en outre, en propre, deux appartements de deux piêces et un garage dans une maison de ville de Bourg-Saint-Maurice (Savoie), donnée en 1990 par ses parents. Avec sa femme, il possêde également le local de sa permanence parlementaire à Albertville.

L'ensemble des propriétés (hors appartements donnés par les parents) ont été achetées sur emprunt, selon Bercy qui précise que l'appartement de Paris, acheté en 1994, est entiêrement payé.

M. Gaymard, interrogé par Libération, précise par ailleurs les circonstances de l'interview à Paris-Match dans laquelle il indique: "Si je n'étais pas le fils d'un cordonnier-marchand de chaussures, si j'étais un grand bourgeois, je n'aurais pas de problême de logement. Je serais propriétaire de mon appart, et il n'y aurait pas toute cette affaire".

Le ministre explique que "la phrase a été tronquée et sortie de son contexte". "Lors d'une brêve conversation téléphonique, j'ai déclaré três exactement que je n'avais pas les moyens d'être propriétaire d'un appartement de la taille de celui de la rue Jean-Goujon. Je n'ai jamais fait mystêre que je possédais un appartement à Paris".

© 2005 AFP

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à lire également : la bio des Gaymard