Le cybermanipulateur cybermanipulé: la formule pourrait s'appliquer à Nicolas Sarkozy, auteur d'une campagne d'emails sauvage (lire l'article) que les internautes ont moyennent apprécié. La réplique a été cinglante: les internautes se sont ligués pour cyberbomber celui qui, selon eux, aimerait être calife à la place du calife. C'est donc un lien renvoyant vers la page d'accueil du site officiel du film "Iznogoud", le célêbre vizir mal à sa place, qui apparaît dans les tout premiers résultats lorsqu'on tape Nicolas Sarkozy sur Google.

Pour parvenir à leur fin, de nombreux internautes ont mis en commun leurs moyens. Objectif: fausser les résultats du moteur de recherche. En fait, des centaines d'internautes se sont donnés le mot pour insérer sur leurs sites personnels des liens hypertextes comportant le nom de Nicolas Sarkozy en toutes lettres mais renvoyant vers le site d'"Iznogoud". Cette technique influence le classement des pages dans le moteur de recherche qui indexe automatiquement les sites Web du monde entier. Plus les "vrais-faux" liens sont nombreux et plus "Iznogoud" remonte dans le classement. Nicolas Sarkozy paye ainsi les 800.000 courriels adressés à des internautes qui avaient donné leur accord pour recevoir de la publicité mais qui se sont sentis agressés par ce nouveau mode de communication politique.

article original